Dynamisme du e-commerce français en 2016 – L’occasion de faire le point sur les obligations des sites web marchands

Dynamisme du e-commerce français en 2016 – L’occasion de faire le point sur les obligations des sites web marchands

[:fr]

La FEVAD a présenté le 26 janvier 2017 les chiffres de l’activité e-commerce de l’année 2016.

Avec 72 milliards d’euros dépensés en ligne par les Français en 2016, soit une progression de 14,6% sur un an, et plus d’un milliard de transactions enregistrées, l’e-commerce confirme son dynamisme. En 2016, le nombre d’e-commerçants a augmenté de 12% pour franchir la barre des 200 000 sites marchands actifs en France.

C’est l’occasion de rappeler qu’un site e-commerce doit, notamment, :

  • comporter les mentions légales obligatoires d’un site internet (article 19 de la loi pour la confiance dans l’économie numérique du 21 juin 2004).
  • mettre à disposition des conditions générales de vente. Le Code de commerce impose en effet aux commerçants qui contractent avec des professionnels (B2B) de communiquer leurs CGV à ceux qui en font la demande (article L. 441-6 du Code de commerce). Dans le cadre des relations B2C, la loi impose au professionnel de communiquer au consommateur, préalablement au contrat de vente de biens ou à la fourniture de services, les caractéristiques essentielles du bien ou du service, son prix, les délais de livraison, les informations relatives à l’identité du professionnel et à ses activités (coordonnées postales, téléphoniques et électroniques) ainsi que, s’il y a lieu, celles relatives aux garanties légales, à l’existence et aux modalités de mise en œuvre des garanties et aux autres conditions contractuelles (article L. 111-1 du Code de la consommation). En pratique, ces informations figureront dans les conditions générales de vente.
  • se conformer à la réglementation sur la conclusion des contrats en ligne (« double clic » notamment) ainsi qu’au droit de la consommation. A cet égard, nous rappelons que le droit de rétractation du consommateur a été porté à 14 jours à compter de la réception du bien pour les contrats qui incluent une livraison par la loi dite « Hamon » du 17 mars 2014.
  • respecter les obligations de collecte et de traitement des données à caractère personnel : les fichiers clients doivent faire l’objet d’une déclaration préalable à la CNIL et il appartient au responsable de traitement de sécuriser l’accès aux données personnelles.

Le communiqué de la FEVAD est disponible ici : http://www.fevad.com/bilan-2016-e-commerce-france-cap-70-milliards-a-ete-franchi/

[:en]

La FEVAD a présenté le 26 janvier 2017 les chiffres de l’activité e-commerce de l’année 2016.

Avec 72 milliards d’euros dépensés en ligne par les Français en 2016, soit une progression de 14,6% sur un an, et plus d’un milliard de transactions enregistrées, l’e-commerce confirme son dynamisme. En 2016, le nombre d’e-commerçants a augmenté de 12% pour franchir la barre des 200 000 sites marchands actifs en France.

C’est l’occasion de rappeler qu’un site e-commerce doit, notamment, :

  • comporter les mentions légales obligatoires d’un site internet (article 19 de la loi pour la confiance dans l’économie numérique du 21 juin 2004).
  • mettre à disposition des conditions générales de vente. Le Code de commerce impose en effet aux commerçants qui contractent avec des professionnels (B2B) de communiquer leurs CGV à ceux qui en font la demande (article L. 441-6 du Code de commerce). Dans le cadre des relations B2C, la loi impose au professionnel de communiquer au consommateur, préalablement au contrat de vente de biens ou à la fourniture de services, les caractéristiques essentielles du bien ou du service, son prix, les délais de livraison, les informations relatives à l’identité du professionnel et à ses activités (coordonnées postales, téléphoniques et électroniques) ainsi que, s’il y a lieu, celles relatives aux garanties légales, à l’existence et aux modalités de mise en œuvre des garanties et aux autres conditions contractuelles (article L. 111-1 du Code de la consommation). En pratique, ces informations figureront dans les conditions générales de vente.
  • se conformer à la réglementation sur la conclusion des contrats en ligne (« double clic » notamment) ainsi qu’au droit de la consommation. A cet égard, nous rappelons que le droit de rétractation du consommateur a été porté à 14 jours à compter de la réception du bien pour les contrats qui incluent une livraison par la loi dite « Hamon » du 17 mars 2014.
  • respecter les obligations de collecte et de traitement des données à caractère personnel : les fichiers clients doivent faire l’objet d’une déclaration préalable à la CNIL et il appartient au responsable de traitement de sécuriser l’accès aux données personnelles.

Le communiqué de la FEVAD est disponible ici : http://www.fevad.com/bilan-2016-e-commerce-france-cap-70-milliards-a-ete-franchi/

[:]

Rapport d’activité 2015 de la CNIL : une augmentation de 20% des contrôles et de 50% des mises en demeure

Rapport d’activité 2015 de la CNIL : une augmentation de 20% des contrôles et de 50% des mises en demeure

[:fr]

La CNIL a rendu public le 8 avril 2016 son rapport d’activité pour l’année 2015.

Il en ressort que la CNIL, dans le cadre de ses missions de contrôle et de sanction, a réalisé 510 contrôles en 2015, en augmentation de 20% par rapport à l’année précédente. 70% de ces missions concernaient le secteur privé.

Sur les 510 contrôles réalisés, 155 l’ont été en ligne. Pour mémoire, c’est la loi relative à la consommation, dite « loi Hamon » du 17 mars 2014 qui a donné à la CNIL la possibilité d’effectuer des contrôles en ligne, lui permettant de constater à distance, depuis un ordinateur connecté à internet, des manquements à la loi Informatique et Libertés. Ces constatations sont relevées dans un procès-verbal adressé aux organismes concernés et leur sont opposables. La CNIL peut ainsi facilement et rapidement vérifier la conformité des mentions d’information figurant sur les formulaires en ligne, ou des modalités de recueil de consentement des internautes en matière de prospection électronique.

L’année 2015 est également marquée par une hausse du nombre de mises en demeure (93 soit une augmentation de 50 % par rapport à 2014). Il est intéressant de noter que la grande majorité des mises en demeure fait suite à des missions de contrôle (92 % des décisions) dont certaines consécutives à des plaintes reçues.

Le rapport de la CNIL liste les sanctions prononcées en 2015 et notamment les sanctions pécuniaires prononcées à l’encontre de la société OPTICAL CENTER le 5 novembre 2015 (évoquée ici : http://mvm-avocat.fr/cnil-defaut-de-securite-et-confidentialite-des-donnees-sanction-pecuniaire-de-50-000-e-et-publicite-de-la-decision-optical-center/ ), l’avertissement public prononcé à l’encontre de la société PROFIL SENIORS le 21 décembre 2015 (détaillée ici : http://mvm-avocat.fr/externalisation-de-traitements-de-donnees-a-letranger-pas-de-transfert-de-donnees-hors-ue-sans-lautorisation-prealable-de-la-cnil/ ) ainsi que la décision du Conseil d’Etat du 30 décembre 2015 (société ORANGE évoquée ici : http://mvm-avocat.fr/obligations-responsable-de-traitement-matiere-de-traitance-de-donnees-a-caractere-personnel/ ).

Pour prendre connaissance dans le détail du rapport de la CNIL : https://www.cnil.fr/sites/default/files/atoms/files/cnil-36e_rapport_annuel_2015.pdf

[:en]

La CNIL a rendu public le 8 avril 2016 son rapport d’activité pour l’année 2015.

Il en ressort que la CNIL, dans le cadre de ses missions de contrôle et de sanction, a réalisé 510 contrôles en 2015, en augmentation de 20% par rapport à l’année précédente. 70% de ces missions concernaient le secteur privé.

Sur les 510 contrôles réalisés, 155 l’ont été en ligne. Pour mémoire, c’est la loi relative à la consommation, dite « loi Hamon » du 17 mars 2014 qui a donné à la CNIL la possibilité d’effectuer des contrôles en ligne, lui permettant de constater à distance, depuis un ordinateur connecté à internet, des manquements à la loi Informatique et Libertés. Ces constatations sont relevées dans un procès-verbal adressé aux organismes concernés et leur sont opposables. La CNIL peut ainsi facilement et rapidement vérifier la conformité des mentions d’information figurant sur les formulaires en ligne, ou des modalités de recueil de consentement des internautes en matière de prospection électronique.

L’année 2015 est également marquée par une hausse du nombre de mises en demeure (93 soit une augmentation de 50 % par rapport à 2014). Il est intéressant de noter que la grande majorité des mises en demeure fait suite à des missions de contrôle (92 % des décisions) dont certaines consécutives à des plaintes reçues.

Le rapport de la CNIL liste les sanctions prononcées en 2015 et notamment les sanctions pécuniaires prononcées à l’encontre de la société OPTICAL CENTER le 5 novembre 2015 (évoquée ici : http://mvm-avocat.fr/cnil-defaut-de-securite-et-confidentialite-des-donnees-sanction-pecuniaire-de-50-000-e-et-publicite-de-la-decision-optical-center/ ), l’avertissement public prononcé à l’encontre de la société PROFIL SENIORS le 21 décembre 2015 (détaillée ici : http://mvm-avocat.fr/externalisation-de-traitements-de-donnees-a-letranger-pas-de-transfert-de-donnees-hors-ue-sans-lautorisation-prealable-de-la-cnil/ ) ainsi que la décision du Conseil d’Etat du 30 décembre 2015 (société ORANGE évoquée ici : http://mvm-avocat.fr/obligations-responsable-de-traitement-matiere-de-traitance-de-donnees-a-caractere-personnel/ ).

Pour prendre connaissance dans le détail du rapport de la CNIL : https://www.cnil.fr/sites/default/files/atoms/files/cnil-36e_rapport_annuel_2015.pdf

[:]

CGV et défaut de conformité : à partir du 18 mars 2016, le délai est désormais de deux ans (au lieu de six mois) au bénéfice du consommateur.

CGV et défaut de conformité : à partir du 18 mars 2016, le délai est désormais de deux ans (au lieu de six mois) au bénéfice du consommateur.

La loi relative à la consommation dite « Loi Hamon » du 17 mars 2014 a renforcé les droits des consommateurs et notamment augmenté le délai de présomption du défaut de conformité de six mois à deux ans à compter de la délivrance du bien et ce, à partir du 18 mars 2016. Autrement dit, le consommateur n’a pas à apporter la preuve du dysfonctionnement du produit acheté et ce, pendant deux ans.

Pour mémoire, l’arrêté du 18 décembre 2014 relatif aux informations contenues dans les conditions générales de vente en matière de garantie légale a renforcé l’obligation d’information du vendeur à l’égard du consommateur. Ainsi, les conditions générales de vente doivent mentionner dans un encadré :

– les nom et adresse du vendeur garant de la conformité des biens au contrat ;

– la garantie relative au défaut de conformité et aux défauts cachés dont bénéficie le consommateur ;

– le délai de deux ans à compter de la délivrance du bien pour agir ;

– le choix dont bénéficie le consommateur entre la réparation ou le remplacement du bien ;

– le fait que le consommateur est dispensé de rapporter la preuve de l’existence du défaut de conformité du bien durant les six mois suivant la délivrance du bien. Ce délai est porté à vingt-quatre mois à compter du 18 mars 2016.

N’oubliez pas de mettre à jour vos CGV !